Alors que vous récupériez encore de vos agapes du nouvel an, nous étions déjà sur nos vélos depuis plusieurs heures.

72 km pour remonter vers le nord-ouest en traversant à 3 reprises des cours d’eau en bateau, soit le pont d’origine était écroulé, soit n’avait jamais existé. Les bateaux sont des barques de 6 à 7 mètres sur lesquelles s’entassent très calmement une quinzaine de personnes, bicyclettes, rickshaws et autres marchandises.

Malgré tout la traversée est paisible. La barque est dirigée par un « gondolier bengali » manœuvrant très habilement avec un long bambou. Le débarquement se fait dans la sérénité.Le mot « stress » ne doit pas avoir de traduction ici et tant mieux ! (Agnès)

Voici le petit problème du jour…

En sachant qu’un ouvrier (cfr photo) met à peu près dix secondes pour casser une brique et

ce en une vingtaine de coups de marteau, combien de briques et de coups effectue-t-il en

une heure et en une journée de dix ?

Même en ne prenant en considération que deux tiers du résultat de ce calcul, je vous souhaite

une agréable journée de travail … !

(Alain)

19H00

A la mission catholique où nous logeons ce soir, il fait déjà nuit noire…

Une panne de courant pimente nos ablutions du soir…

C’est donc à la lampe frontale que nous continuons, en se rappelant (pour les aînés)

les gestes de notre enfance, car ce soir c’est à l’évier que nous enlevons les traces de neuf

heures d’une longue route sur les pistes sablonneuses du nord Bangladesh…

(Alain)

Un petit mot sur le repas de ce soir…

Les sœurs salésiennes nous ont accueillis comme des évêques et nous ont offert le repas le plus délicieux du séjour ! Adieu le traditionnel poulet-curry, riz et sauce lentilles ! nous avons eu de la viande savoureuse, des aubergines grillées et surtout … des french fries !!! Quel repas de fête ! Enfin, pour couronner le tout en beauté, nous avons dégusté des ananas confits (de l’année dernière, tous ceux de cette année ayant été détruits par les éléphants…).

Les sœurs nous ont aussi montré leur parcours de calvaire d’où nous avons aperçu les frontières de l’Inde ! Elles sont super accueillantes, et l’une d’entre elles nous fait particulièrement rire. Nous l’avons rebaptisée « Sister Act ». Bref, c’est une super adresse qui vaut à elle seule d’entreprendre la rédaction d’un Routard sur le Bangladesh !

Que souhaiter de mieux pour commencer l’année 2008 !?

(Marie)

Les gens sont incroyables. Incroyablement gentils, incroyablement attentionnés. Leur curiosité et leur intérêt pour nous me touche énormément. Parce qu’en nous ils ne voient que nous. On n’est pas le symbole de la richesse, de l’excès ni de l’injustice. On ne représente pas l’autre côté de la balance. C’est une des choses qui m’ont étonnée et que j’adore. Ils s’intéressent à nous parce qu’on est différents. On a une autre culture, un autre vécu, une autre couleur de peau et ça ne les effraie pas du tout. Ils s’approchent et nous regardent. Ils nous posent des questions. Font de leur mieux pour communiquer avec nous. Veulent nous connaître. C’est merveilleux.

Je trouve que ce rapport se brise quand on commence à distribuer des petits cadeaux. Nous devenons une sorte de père Noël. Le hic avec un symbole, c’est qu’il ne peut pas être proche des gens de la même façon que nous. C’est pour ça que c’est dommage. Ca leur fait tellement plaisir, cependant, que pour rien au monde on n’arrêtera nos petites distributions. On prend seulement le soin de les faire en partant.

Belle nuit, soirée, journée ou que sais-je !

(Martina)

Durgapur (Birisiri) - Haluaghat (Boromari)

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